Rêve et Songe
J'insiste en soulignant sur l'importance d'admettre que certains "rêves",
bien qu'ils soient riches détails ou éléments qui ont interpellés l'attention de l'intéressé,
n'ont aucune utilité pour celui qui en attend des informations pour son développement personnel,
si ce n'est qu'ils le déchargent de fatigues intenses et du même coup lui signalent qu'il atteint son point de
saturation.
Ce sont des rêves exutoires qui épurent le mental et la mémoire du corps de scories diverses
sans apporter d'indications dignes d'intérêt.
Aujourd'hui, nous appelons "rêve" toute image ou scénarios issus
de l'activité onirique dépendante du sommeil. Les traditions moyen-orientales, grecques,
latines et d'Asie ont distinguer le songe du rêve et du cauchemar.
cf: reve ou songe.
La confusion tend à se perpétuer en appelant rêve "éveillé",
"dirigé", "contrôlé", "lucide"...,
tout état émotionnel activé ou réactivité après
avoir fait appel à une part de l'imagination, elle-même confondue avec
l'imaginaire.
Les risques de collisions mentales commencent là!
Nous devons garder à l'esprit que le rêve-songe est
un état modifié
de conscience comme un autre. Il arrive à tous d'être conscient d'être en train de rêver.
Pour rester synthétique, j'adopte effectivement le mot "rêve"
pour les scénarios ou images produites au cours du sommeil.
Mais il est entendu que:
1 - le rêve appartient au sommeil, il ne peut y avoir de rêve sans endormissement préalable
2 - le rêve appartient aux états modifiés de conscience - il en existe d'autres -,
3 - le rêve, dès que l'on a repéré les rêves dignes d'interprétation
de ceux qui ne le sont pas, ouvre les portes de la perception, élargit le champ de conscience,
permet de désobscurcir l'entendement, de s'alléger des tensions et contribue à
fortifier l'affirmation de Soi.
Ce qui veut dire que si le rêveur se pique de faire intervenir "sa volonté de contrôle"
quand il a conscience qu'il est en train de rêver et qu'il estime que le rêve est "mauvais"
d'après ses valeurs ou ses croyances personnelles, il s'interdit l'accès à son propre épanouissement.
Ceci est le moindre mal car n'ayant aucune connaissance du symbolisme et encore moins du futur collectif,
il prend également le risque de faire des interventions préjudiciables.
Par exemple, j'ai entendu une interprète de rêves expliquer fièrement que lorsqu'elle avait vu du bleu
dans un rêve et qu'elle a préféré le jaune. Elle a été capable de
changer de couleur. Bravo! quand on sait que toute la tradition onirocritique, de la Chine à l'Occident en passant par
le monde arabe, reconnaît que le jaune - sauf celui de l'Arc-En-ciel et du Soleil - prévient de maladies. Quand on a une
méconnaissance du symbolisme, il est préférable de s'abstenir
de ce genres de performance. D'ailleurs, cette femme expliquait au journaliste qui nous interrogeait
qu'actuellement, elle ne se souvenait plus de ses rêves car "elle avait de gros problèmes dentaires" (sic).
Nous devons reconnaître que nous sommes, de fait, limités par ce que nous croyons savoir de notre petit monde.
Nous risquons à tout moment de projeter des envies immédiates sur un scénario onirique
jugé arbitrairement, de se perdre dans des détails alors qu'il nous place dans un espace-temps plus vaste.
C'est ainsi qu'en s'appuyant sur nos préjugés, nos fausses valeurs,
pour "diriger" notre rêve, nous nous fermons les portes du Miracle possible!
"Ignorance ! (…) Je ne sais rien de la suite de mes futures envies (…)
Et tout ce que j'ignore, mon imagination s'en charge (…)
J'ignore tout de moi-même donc du monde qui m'entoure
Moi je croyais que ça suffisait de connaître Paris et ses alentours …"
Tsr Crew - (rap) - Hugo Omry Kaizo Nero
Clic
L'homme possède un esprit, de la même façon qu'il a deux bras, deux jambes, une tête.
Cet esprit est, d'après les scientifiques, situé dans le cerveau, lui-même installé
dans la boîte crânienne.
Le cerveau
est composé de 2 hémisphères, gauche - droite. L'un est dévoué
aux fonctions du mental, la partie rationnelle, logique, l'autre est dévoué à l'intuition,
l'émotionnel, la créativité.
Comme toute autre partie du corps, le cerveau a besoin de récupérer.
Le sportif a besoin d'un décrassage musculaire puis de laisser reposer son corps après effort.
L'homme commun a besoin de récupérer physiquement et psychiquement pendant la période du
sommeil et rêves étant donné que le rêve apparaît pendant le sommeil.
Mais quelle est l'utilité de ce rêve qui nous paraît si étrange?
Au tout début, l'homme n'a fait que constater qu'il rêvait.
Ce phénomène se produisait à son insu. Chronologie des événements:
"Je m'endors, je rêve, je fais ou je vois des choses que je ne fais ou que je n'ai jamais vues,
je ressens, et je me réveille. Là je constate que je n'ai pas quitté ma grotte et mes congénères
me confirment que j'ai beaucoup ronflé". Étrange!
Dans la foulée, l'homme a constaté qu'il accédait à des performances physiques
dont il était incapable dans la réalité, par exemple voler,
ou qu'il revivait en songe des angoisses éprouvées dans la journée,
par exemple se retrouver nez à nez avec un mammouth.
On peut supposer que notre ancêtre a reçu quelques idées de génie par le rêve
pour assurer sa survie, par exemple se retrouver nez à nez avec un mammouth,
MAIS... avec une arme, sûrement rudimentaire mais une arme tout de même, pour vaincre le monstre.
Cette supposition est loin d'être rocambolesque, car beaucoup plus tard et plus proche de nous, on sait
que Léonard de Vinci et d'autres inventeurs, ont pu résoudre des problèmes assez
techniques grâce à leurs songes.
Les témoignages d'écrivains, d'inventeurs, d'artistes qui ont suivi ce qui leur était inspiré en songe,
sont pléthore.
Élias Howe, inventeur de la machine à coudre: "Des sauvages me poursuivent
avec des sagaies dont la pointe est percée d'un trou en forme d'oeil". Il comprend qu'il doit déplacer
le chas de l'aiguille à l'autre extrémité pour que son invention fonctionne.
Tartini, musicien et compositeur: "Après avoir vendu mon âme au
diable en rêve, je lui donne mon violon pour savoir s'il saurait en jouer. Quel ne fut pas mon étonnement
lorsque je l'entendis jouer avec une parfaite maîtrise une sonate d'une telle beauté
qu'elle surpassait les plus audacieux rêves de mon audacieux. Je me réveillai,
et m'emparant de mon violon j'essayai de reproduire les sons que je venais d'entendre.
Bien que très loin de la pièce que j'entendis en rêve celle que je composai alors,
la Trille du diable, s'avéra une de mes meilleures compositions."